En plus des services habituels offerts par les avocates, Casa Legal propose un accompagnement complémentaire au sein du même lieu par des assistantes sociales et assistants sociaux, des psychologues, et d’autres disciplines. L’asbl est pensée comme une maison médicale mais avec comme porte d’entrée une problématique juridique, administrative ou relationnelle.
Casa Legal met en avant les modes alternatifs de résolution des conflits comme la médiation pour éviter des procédures en justice longues et coûteuses. La médiation en particulier est une voie encore trop méconnue et pourtant souvent efficace pour parvenir à une solution rapide qui convienne à toutes et à tous.
Quel est l'impact de votre projet sur la région bruxelloise et les Bruxellois et Bruxelloises ?
Casa Legal accompagne à peu près 300 bénéficiaires bruxellois et bruxelloises par an, en ce compris des parents et leurs enfants. Les thématiques traitées sont diverses : droit des étrangers, droit de la famille, droit de la jeunesse, … L’asbl aide également les victimes de violence intrafamiliale et sexuelle et les victimes de traite des êtres humains. En plus des bénéficiaires, Casa Legal travaille tous les jours avec un large réseau associatif bruxellois mais aussi des administrations et des CPAS entre autres.
L’avenir du projet
Casa Legal vient d’obtenir un financement fédéral du ministre de la Justice. Le besoin de ce type d’accompagnent est immense en Belgique. A l’avenir, l’asbl ambitionne d’ouvrir de nouvelles antennes partout dans le pays. Ce travail d’essaimage commencera et se poursuivra dans les prochaines années. En parallèle, l’asbl est occupée à monter avec Innoviris un projet de recherche et développement.
Quand on parle d'innovation quel est le mot clé qui vous vient en tête ?
L’humain avant le profit. En tant qu’entreprise d'économie sociale, la première chose qui compte pour nous c'est l'humain. Pour moi, l’innovation rime donc avec plus d'humanité tout simplement.
Qu’est-ce que vous aimez dans votre travail ?
J’adore le travail en équipe. Nous sommes quatre co-fondatrices de Casa Legal mais aujourd'hui on est bientôt 15 dans l’association. J’aime travailler en gestion collective en équipe ! Le fait d'être une entreprise d'économie sociale donc de travailler dans l'innovation c'est aussi très stimulant. En effet, je n’ai pas une seule journée qui se ressemble et je crois que mes collègues non plus. Nous faisons énormément de choses différentes, nous sommes très entreprenantes. Ce qui est passionnant c’est d'essayer de faire bouger les lignes. D’autant qu’à la base nous exerçons un métier qui est assez cloisonné et conservateur. C'est intéressant de proposer une autre façon de travailler et de fonctionner par essai-erreur. J'aime beaucoup le fait de pouvoir tester de choses et parfois me tromper donc revenir en arrière pour mieux avancer.
Qui est Clémentine Ebert ?
Clémentine Ebert est avocate coordinatrice chez Casa Legal asbl. Avant cela, elle a exercé plusieurs années en France en droit des étrangers mais aussi pour les victimes de traite des êtres humains. Elle décide un jour de partir travailler en Asie, en Thaïlande tout d’abord où elle s’occupera des questions de droits de l'homme pour les Nations Unies et en Chine et puis finalement en Belgique. Elle croise le chemin de Katia Melis, Noémie Segers et Margarita Hernandez-Dispaux, ses trois acolytes qui sont aussi avocates. Forte de son expérience et des constats qu’elle a pu faire dans le passé, avec la volonté d’améliorer le quotidien de nombreuses familles, elle décide avec ses associées de lancer Casa Legal.
