Sébastien Lebbe
Qui est Sébastien Lebbe ?
- Co-fondateur et CEO de Wooclap.
- Bruxellois, 29 ans.
- Passionné par l’enseignement, les nouvelles technologies et les neurosciences.
Le mot-clé
L’enseignement est bien sûr le mot-clé qui résume le parcours de Sébastien Lebbe, co-fondateur et CEO de Wooclap. L’enseignement grâce à l’innovation, qui s’appuie sur les technologies digitales et sur la connaissance du fonctionnement du cerveau que proposent aujourd’hui les neurosciences. L’enseignement qui dès lors devient dynamique, interactif, plus agréable et plus efficace.
Un job au cœur de l’innovation
Wooclap a créé une plateforme d’interaction qui permet aux professeurs - particulièrement de l’enseignement supérieur mais aussi du secondaire - de dynamiser leurs cours et de mesurer la compréhension des étudiants. La technologie développée par la start-up bruxelloise offre la possibilité de poser des questions (sondages, quizz, choix multiples, questions ouvertes…) aux étudiants qui peuvent y répondre en temps réel, dans l’auditoire, à l’aide de leur Smartphone. Facile à manipuler, la plateforme Wooclap s’intègre dans les outils déjà utilisés par les professeurs (une intégration avec PowerPoint a notamment été développée avec les équipes de Microsoft). Elle est aujourd’hui utilisée dans l’ensemble des universités belges et dans une centaine de pays.
Wooclap innove dans deux axes. D’une part, la pédagogie, avec une approche basée sur le fonctionnement du cerveau. Et d’autre part la technologie, en utilisant les technologies digitales et de design les plus récentes, et les plus performantes, pour proposer aux professeurs et aux étudiants une interface extrêmement rapide, fiable et efficace.
Et ce n’est qu’un début.
L’enseignement est l’un des domaines qui n’a pas encore été ‘disrupté’, explique Sébastien Lebbe. Il va connaître une énorme évolution dans les années à venir, il y a beaucoup de choses à faire pour l’améliorer, et beaucoup de potentiel en termes d’innovation.
Un projet sous la loupe
Wooclap poursuit son développement et entend aller beaucoup plus loin, avec la création d’une réelle communauté de professeurs. En collaboration avec ces professeurs et des ingénieurs pédagogiques, l‘objectif sera de revoir la structure de certains cours et de proposer un enseignement différent, plus efficace.
Aujourd’hui, Wooclap permet de dynamiser les cours présentiels grâce à l’utilisation des Smartphones ou de faire des quizz à distance. Demain, nous aurons de nouvelles fonctionnalités qui permettront d’adopter une réelle pédagogie active et d’offrir de l’adaptive learning à tous les étudiants et professeurs.
L’idée est d’inverser les processus d’enseignement-apprentissage actuels et d’utiliser les technologies numériques pour développer des plateformes qui s’adapteront au niveau de compréhension, de connaissance et à la manière d’étudier des étudiants. Les amphithéâtres deviendront des lieux de débat, d’interaction et de pratique avec le professeur.
Actuellement, la pédagogie est surtout passive, l’étudiant écoute… et décroche rapidement. Nous voudrions passer à un modèle de pédagogie active, de A à Z. Pour y parvenir, nous nous basons sur les neurosciences et nous allons aussi nous appuyer sur l’intelligence artificielle. Grâce au financement reçu dans le cadre de l’Innovative Starters Award cela va pouvoir se mettre concrètement en place. Nous travaillons à la fois sur la structure du cours et sur les outils dont les étudiants et les professeurs auront besoin.
Bruxelles, City of Innovators
Pour Sébastien, Bruxelles est une ville qui bouge de plus en plus, une région dynamique en matière d’innovation. La qualité des ingénieurs et des informaticiens y est très bonne, et Bruxelles jouit d’une position géographique centrale. Forte de ces atouts, la région a le potentiel de continuer à innover et à développer son écosystème entrepreneurial.
Son parcours
Sébastien Lebbe a fait des études d’ingénieur civil à l’Université libre de Bruxelles (ULB) et un master à la Solvay Business School. En sortant de l’université, il crée une école privée d’aide à la préparation aux examens pour les étudiants. Ses professeurs de Solvay lui proposent de participer à un programme en vue de créer un prototype d’application. C’est là qu’il rencontre Jonathan Alzetta, aujourd’hui son associé, et Olivier Verdin, professeur, serial entrepreneur et neuroscientifique. A l’issue du programme, tous trois s’associent et fondent Wooclap, avec un premier prototype en 2015. Démarrée sur fonds propres, la start-up procède ensuite à deux levées de fonds, en 2017 et début 2019. Outre ses investisseurs historiques, dont Be Angels et l’entrepreneur Philippe Van Ophem, Wooclap peut compter sur l’appui d’Alain Dehaze, CEO mondial du groupe Adecco et Pierre-Olivier Beckers, ancien dirigeant de Delhaize.
Dans son job, il aime…
- l’impact positif que peut avoir Wooclap sur l’apprentissage, essentiel au développement des individus et de la société.
- la richesse d’un secteur où l’on apprend énormément, dans des domaines variés mais complémentaires, des neurosciences au business en passant par la technologie.
- l’esprit start-up, avec une petite équipe, qui permet beaucoup d’agilité et d’autonomie.
Nous ne sommes pas là uniquement pour engranger du chiffre d’affaires. Nous nous attaquons à un challenge colossal : rendre l’apprentissage exceptionnel - à tous points de vue et pour tous - et éthique.
3 conseils aux innovateurs bruxellois
- être passionné par ce que l’on fait, par le but que l’on poursuit
- se faire encadrer, car on ne possède pas toutes les compétences, dans tous les domaines
- choisir de travailler avec des personnes avec qui on a des affinités, au niveau des compétences mais aussi des valeurs
Enseignement et apprentissage : quelques chiffres
- Plus de 70.000 professeurs utilisent Wooclap.
- L’application est disponible en 6 langues : français, néerlandais, anglais, espagnol, allemand et russe.
- Après 10 minutes de cours classique en présentiel, l’attention diminue drastiquement.
- L’enseignement actuel transmet trop d’informations en un laps de temps réduit : l’être humain peut retenir 5 à 7 informations à la fois.